Faits sur : Coré de Lyon
La Korè de Lyon est une fascinante statue grecque en marbre pentélique, représentant une jeune fille dans le style classique de la "korè". Datant approximativement de 540 av. J.-C., cette sculpture ancienne réside actuellement au musée des Beaux-Arts de Lyon, en France. Cependant, la statue n'est pas complète ; son buste se trouve à Lyon, tandis que la partie inférieure et quelques fragments de bras sont conservés au Musée de l'Acropole à Athènes. Elle occupe une place spéciale dans la collection d'antiquités du musée.
La statue représente une jeune femme tenant ce qui semble être une offrande, peut-être un oiseau, près de sa poitrine. Elle porte un chiton et un himation, des vêtements traditionnels grecs, ainsi qu'un polos (un type de coiffure) et des boucles d'oreilles. Le style de la Korè de Lyon reflète un mélange d'influences ioniennes et attiques, témoignant des échanges culturels de l'époque. Au fil des ans, les chercheurs ont débattu de l'identité de la statue, proposant des théories variées, allant d'une représentation égyptienne à celle d'une Aphrodite ionienne ou d'une Athéna.
La fonction de la Korè de Lyon a également suscité de nombreuses discussions. Certains suggèrent qu'elle aurait pu servir de support architectural en tant que caryatide (une figure féminine sculptée servant de support architectural), tandis que d'autres pensent qu'elle avait une fonction votive, peut-être offerte en cadeau aux dieux. Sa petite taille et certaines caractéristiques spécifiques du polos apportent un certain poids à la théorie de la caryatide.
Le voyage de la statue vers la France demeure quelque peu mystérieux, mais on pense qu'elle est arrivée au XVIIe siècle. Initialement appelée "Aphrodite de Marseille", elle a été plus tard correctement identifiée comme la Korè de Lyon après que divers fragments furent connectés. Les recherches notables de Humfry Payne ont joué un rôle crucial dans la réunion de ces pièces, confirmant que la statue était l'une des Korai de l'Acropole d'Athènes.
En ce qui concerne la restauration, le principal fragment à Lyon était autrefois complété par des moulages des fragments du musée d'Athènes jusqu'en 1994. Le musée des Beaux-Arts de Lyon a décidé de n'exposer que le marbre original, tandis que le Musée de l'Acropole continue de présenter les fragments ainsi qu'un moulage en plâtre de la partie supérieure.