Faits sur : Ivoire Barberini
L'ivoire Barberini est une pièce fascinante appartenant à l'ère byzantine, actuellement exposée avec fierté au Louvre à Paris. Cette feuille d'ivoire, faisant partie d'un diptyque impérial de l'Antiquité tardive, représente un empereur dans une pose triomphale, probablement provenant de la première moitié du VIe siècle. Les spécialistes suggèrent que la figure pourrait être celle de l'empereur Justinien, Anastase Ier ou Zénon. Cet artefact n'est pas seulement une œuvre d'art, mais aussi un fragment d'histoire, lié à la reine Brunehaut d'Austrasie, qui avait fait inscrire une liste de rois francs à son verso, soulignant le rôle influent des reines dans la royauté franque.
Le design de l'ivoire est riche et détaillé. Au centre, il présente l'empereur chevauchant un cheval cabré, entouré de figures allégoriques, d'anges et de barbares vaincus offrant un tribut. Mesurant 34,2 cm de hauteur et 26,8 cm de largeur, cette œuvre est sculptée dans de l'ivoire d'éléphant et ornée de pierres précieuses. À l'origine, elle se composait de cinq plaques, bien qu'une ait été remplacée depuis. Le dos de l'ivoire contient des inscriptions ultérieures, incluant des prières pour les morts et les noms de rois francs.
L'histoire de la propriété de l'ivoire est quelque peu mystérieuse. En 1625, il faisait partie de la collection Barberini à Rome avant de rejoindre le Louvre en 1899. L'iconographie de l'ivoire mélange des thèmes de pouvoir impérial, de symbolisme chrétien et de propagande politique, soulignant la domination universelle de l'empereur et sa faveur divine. Le panneau central capture l'empereur dans une pose dynamique et victorieuse, tandis que les panneaux environnants dépeignent des scènes de tribut et de conquête.
Les érudits débattent depuis longtemps de l'identité de l'empereur représenté. Certains pensent qu'il s'agit d'Anastase Ier, citant des similitudes stylistiques avec d'autres œuvres de la période. D'autres plaident pour Justinien, se basant sur l'iconographie et le contexte historique. Le détail complexe et les éléments symboliques suggèrent que l'œuvre provient d'un atelier de haute qualité, possiblement à Constantinople ou Alexandrie, durant le règne de Justinien.