Faits sur : Hyène tachetée
La hyène tachetée, souvent appelée hyène rieuse, est le seul membre existant du genre *Crocuta* et habite l'Afrique subsaharienne. Selon l'UICN, l'espèce est classée comme "préoccupation mineure" en raison de sa population importante, estimée entre 27 000 et 47 000 individus, et de son vaste territoire. Cependant, elle est menacée par la perte de son habitat et le braconnage en dehors des zones protégées. Fait intéressant, la hyène tachetée pourrait avoir ses origines en Asie et aurait parcouru l'Europe jusqu'à la fin du Pléistocène tardif.
Physiquement, la hyène tachetée est le plus grand membre de la famille des Hyaenidae. Elle a une carrure robuste semblable à celle d'un ours, des oreilles arrondies, un pelage tacheté, des dents spécialisées pour différents usages, un nombre réduit de glandes mammaires, et les femelles possèdent un pseudo-pénis sans ouverture vaginale externe. Socialement, les hyènes tachetées sont les plus sociales des carnivores, vivant en grands groupes avec des comportements complexes semblables à ceux de certains primates. Cependant, leur structure sociale est compétitive et non coopérative, avec un accès aux ressources déterminé par la dominance. C'est une société matriarcale où les femelles sont plus grandes et dominent les mâles.
Ces hyènes sont des carnivores très adaptables, capables de chasser et de charogner. Elles peuvent digérer la peau, les os et d'autres matériaux animaux durs, ce qui les rend très efficaces. Elles chassent seules, en petits groupes ou en grandes bandes, courant souvent à travers les troupeaux pour sélectionner une proie, qu'elles peuvent poursuivre à des vitesses allant jusqu'à 60 km/h.
Tout au long de l'histoire, les hyènes tachetées ont eu des interactions avec les humains remontant à la période du Paléolithique supérieur, souvent représentées dans l'art ancien. Elles ont une réputation principalement négative dans la culture occidentale et le folklore africain, étant vues comme laides, lâches, avides, gloutonnes et dangereuses. Le groupe de spécialistes des hyènes de l'UICN note que cette image négative nuit à leurs perspectives de survie.
Le nom scientifique *Crocuta* vient du mot grec ancien *krokottas*, qui remonte au sanskrit *koṭṭhâraka* et *kroshṭuka*. Historiquement, les hyènes tachetées et rayées étaient souvent confondues ou distinguées par la géographie plutôt que par les traits physiques. Les Européens comme Willem Bosman et Peter Kolben les ont décrites en détail pour la première fois aux 17e et 18e siècles, Thomas Pennant et Johann Erxleben reconnaissant plus tard *Crocuta* comme un genre distinct.
Les hyènes tachetées montrent une variabilité significative dans le temps et l'espace, couvrant autrefois presque toute l'Afrique et l'Eurasie. Malgré cela, toutes les hyènes tachetées appartiennent à une seule sous-espèce. Les recherches suggèrent qu'elles sont originaires d'Asie, avec trois événements de migration de l'Afrique vers l'Eurasie. Les ancêtres de *Crocuta* ont divergé de *Hyaena* il y a environ 10 millions d'années, avec des comportements sociaux se développant en réponse à la concurrence d'autres prédateurs.
Anatomiquement, la hyène tachetée a un cou et des épaules puissants, une croupe arrondie, une tête large et plate, des oreilles arrondies et une queue courte. Les femelles sont plus grandes que les mâles et possèdent un pseudo-pénis. Elles ont une morsure puissante capable de broyer les os.
Les hyènes tachetées vivent en grands clans matriarcaux avec des structures sociales complexes. Elles sont territoriales, défendant leurs territoires par des démonstrations vocales, des marquages olfactifs et des patrouilles des frontières. L'accouplement est promiscuité, les femelles préférant les mâles plus jeunes et les mâles adoptant un comportement soumis. Les petits naissent avec les yeux ouverts et des dents, montrant des comportements agressifs peu après la naissance.
Ces hyènes sont intelligentes, avec des comportements sociaux et des capacités de résolution de problèmes comparables à ceux des primates. Elles chassent diverses proies, principalement des ongulés de taille moyenne à grande, et sont efficaces pour consommer leurs prises. Elles font face à la concurrence des lions, guépards, léopards, chiens sauvages africains, chacals, loups et autres espèces de hyènes.
Les hyènes tachetées communiquent par le langage corporel et une gamme de vocalisations, les appels aigus indiquant la peur ou la soumission et les appels graves exprimant l'agression. Elles sont sensibles à diverses maladies et parasites, mais l'exposition à la rage et à d'autres infections n'affecte pas significativement leur survie.
Historiquement, leur territoire inclut l'Europe, mais elles sont maintenant confinées à l'Afrique subsaharienne, principalement dans les zones protégées. Elles habitent des environnements divers, allant des semi-déserts aux forêts montagneuses en passant par les bois ouverts. L'espèce a une relation complexe avec les humains, figurant en bonne place dans le folklore et la mythologie africains et souvent représentée négativement dans la culture occidentale. Elles s'attaquent parfois au bétail et aux humains, en particulier là où elles sont habituées à charogner des restes humains.
Dans les zones urbaines, les hyènes tachetées peuvent poser des problèmes en fouillant les ordures et en s'attaquant aux animaux errants. Elles sont chassées pour la médecine traditionnelle et la viande de brousse, bien que cela soit rare. En captivité, les hyènes tachetées sont faciles à garder et peuvent vivre jusqu'à 25 ans, mais elles ne sont pas couramment représentées dans les zoos. Malgré leur adaptabilité, elles font face à des défis dus à l'empiètement humain et aux perceptions négatives.