Faits sur : Pseudis paradoxa
La grenouille paradoxale, connue sous son nom scientifique Pseudis paradoxa, est une espèce fascinante de la famille des hylidés, originaire d'Amérique du Sud. Elle est souvent appelée "grenouille rétrécissante" en raison de son cycle de vie exceptionnel. En effet, cette grenouille commence son existence sous forme de têtard de grande taille, pouvant atteindre jusqu'à 27 cm de longueur, mais "rétrécit" ensuite lors de sa métamorphose pour devenir une grenouille adulte beaucoup plus petite, mesurant seulement un quart voire un tiers de sa taille initiale.
On trouve ces grenouilles dans divers habitats aquatiques à travers l'Amérique du Sud, notamment dans les étangs, les lacs et les lagunes. Leur aire de répartition inclut l'Amazonie, les Guyanes, le Venezuela, Trinidad, ainsi que certaines régions de la Colombie et de l'Argentine.
À l'âge adulte, les grenouilles paradoxales mesurent entre 3,4 et 7,6 cm de longueur. Elles arborent des teintes variées allant du vert au brun, souvent agrémentées de rayures sombres ou de marbrures. Les femelles pondent leurs œufs parmi les plantes aquatiques, et ces œufs se développent en têtards de taille remarquable. Leur dimension peut varier en fonction de la disponibilité de la nourriture et de la présence de prédateurs dans leur milieu. Les têtards se nourrissent principalement d'algues, tandis que les grenouilles adultes consomment des insectes, des invertébrés et même de petites grenouilles. En cas de menace, la grenouille utilise ses pattes puissantes pour remuer le fond boueux afin de se dissimuler, et cette technique lui sert également à trouver de la nourriture.
Fait intéressant, les scientifiques ont découvert un composé dans la peau de la grenouille paradoxale, appelé pseudine-2, qui aide à protéger l'animal contre les infections. Des chercheurs des Universités d'Ulster et des Émirats arabes unis ont trouvé qu'une version synthétique de la pseudine-2 pouvait stimuler la sécrétion d'insuline dans les cellules pancréatiques. Cette découverte, réalisée en mars 2008, suggère que la pseudine-2 pourrait potentiellement être utilisée pour traiter le diabète de type 2.