Faits sur : Carnaval d'Oruro
Le Carnaval d'Oruro est un festival religieux et culturel vibrant qui se déroule à Oruro, en Bolivie, et dont les racines remontent au XVIIIe siècle. Initialement une célébration indigène, il a intégré par la suite des éléments chrétiens centrés autour de la Vierge de la Candelaria. Reconnu comme un chef-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité par l'UNESCO, le carnaval rassemble plus de 48 groupes de danseurs folkloriques exécutant 18 danses distinctives, parmi lesquelles la Diablada se distingue comme une danse traditionnelle emblématique.
L'histoire du festival est captivante. Il a évolué à partir des cérémonies indigènes Itu, interdites par les Espagnols au XVIIe siècle, conduisant à un syncrétisme entre les croyances indigènes et le catholicisme. Selon la légende, le carnaval est lié à l'apparition miraculeuse d'une fresque de la Vierge Marie dans un puits de mine en 1756. Cet événement a associé le festival à la Virgen de la Candelaria, également connue sous le nom de Virgen del Socavón. De nos jours, le carnaval combine des pratiques païennes et catholiques, débutant par une cérémonie en l'honneur de la Virgen del Socavón et culminant par un grand défilé et des performances théâtrales.
En 2001, l'UNESCO a inscrit le Carnaval d'Oruro au patrimoine oral et immatériel de l'humanité, soulignant ainsi son importance culturelle. Le festival présente une diversité de styles de danse qui reflètent la riche multiculturalité de la Bolivie, avec des participants venant de différentes régions pour exécuter des danses indigènes accompagnées de groupes de musique vivante. Parmi les styles de danse notables se trouvent la Diablada, la Morenada, l'Antawara, l'Awatiri et le Suri Sikuri, tous originaires d'Oruro et de ses environs.