Faits sur : Bombyx du mûrier
Le ver à soie domestique, *Bombyx mori*, est un insecte fascinant et économiquement crucial, reconnu pour sa production de soie. Ces vers à soie, représentant la phase larvaire de ce papillon, se nourrissent essentiellement de feuilles de mûrier blanc et sont élevés principalement pour la soie qu'ils produisent. La sériciculture, ou l'élevage des vers à soie pour leur soie, est pratiquée depuis plus de 5 000 ans. Elle a ses origines en Chine avant de se répandre en Inde, en Corée, au Japon et dans les pays occidentaux.
Les vers à soie traversent plusieurs stades durant leur cycle de vie : ils éclosent des œufs, subissent plusieurs mues, filent des cocons et émergent finalement en tant que papillons adultes. La soie est récoltée en déroulant les cocons, un processus qui entraîne généralement la mort des larves, soulevant ainsi des préoccupations éthiques parmi les défenseurs du bien-être animal. Mahatma Gandhi, par exemple, prônait l'utilisation de la soie Ahimsa, produite à partir de vers à soie sauvages sans nuire aux larves.
Les chercheurs ont largement étudié les vers à soie pour leur biologie et leur génétique, ce qui a conduit à des avancées révolutionnaires en génie génétique. Des scientifiques ont même modifié les vers à soie pour qu'ils produisent de la soie d'araignée et explorent leur potentiel dans les secteurs médicaux, tels que l'ingénierie tissulaire et les systèmes de délivrance de médicaments.
Au fil du temps, les vers à soie ont été domestiqués pour améliorer la production de soie. Les efforts de sélection portent sur l'amélioration de caractéristiques telles que la fécondité, la résistance aux maladies et la qualité de la soie. Certaines personnes élèvent également des vers à soie par loisir ou à des fins éducatives, leur permettant ainsi d'observer de près l'intégralité du cycle de vie.
Le génome du ver à soie domestique a été séquencé, offrant des informations précieuses sur sa domestication et sa diversité génétique. Curieusement, dans certaines cultures, les vers à soie sont également considérés comme une délicatesse culinaire. Dans des pays comme la Chine, la Corée, le Japon et le Vietnam, les chrysalides de vers à soie sont appréciées en tant que collation ou plat.
Cependant, élever des vers à soie présente des défis. Ces insectes peuvent être sensibles à diverses maladies causées par des champignons et des parasites, tels que *Beauveria bassiana*, la grasserie, la pébrine et la flacherie, ce qui peut nuire à leur santé et à la qualité de la soie produite.