Faits sur : Buse variable
La buse variable (Buteo buteo) est un oiseau de proie fascinant que l'on trouve dans toute l'Europe et certaines régions d'Asie, notamment l'Extrême-Orient russe, le nord-ouest de la Chine et la Mongolie. Elle appartient à la famille des Accipitridae et au genre Buteo. Tandis que nombre de buses variables demeurent sur leur territoire tout au long de l'année, celles des régions plus froides migrent souvent vers le sud en hiver, parfois jusqu'en Afrique du Sud.
Ce rapace est un chasseur opportuniste, se nourrissant principalement de petits mammifères tels que les rongeurs. On l'aperçoit souvent perché, scrutant son prochain repas. Il construit ses nids dans les arbres et est réputé pour être un parent dévoué. Avec une population de plusieurs millions d'individus, la buse variable est le rapace diurne le plus commun en Europe.
La buse variable a été décrite pour la première fois par Carl von Linné en 1758, et le genre Buteo a été établi par Bernard Germain de Lacépède en 1799. Des études ADN révèlent qu'elle est étroitement liée à la buse à queue rousse d'Amérique du Nord et partage des relations complexes avec des buses africaines telles que la buse montagnarde et la buse forestière.
Il existe plusieurs sous-espèces de la buse variable, regroupées en deux groupes principaux : le groupe buteo occidental et le groupe vulpinus oriental. Le groupe occidental comprend des sous-espèces telles que B. b. buteo, B. b. rothschildi, B. b. insularum et B. b. arrigonii, tandis que le groupe oriental inclut la buse des steppes (B. b. vulpinus) et B. b. menetriesi. Ces sous-espèces varient en taille, en plumage et en comportement migratoire.
Une des caractéristiques remarquables de la buse variable est la vaste gamme de variations de son plumage. Elles peuvent être brun foncé, presque blanches, ou afficher diverses nuances intermédiaires, avec divers motifs et marquages. La buse des steppes, une sous-espèce, est particulièrement connue pour son polymorphisme, apparaissant sous des formes roux, pâle et sombre.
Les buses variables sont assez adaptables et peuvent vivre dans divers environnements, y compris les forêts, les champs ouverts, les landes et parfois les zones montagneuses. On les observe du niveau de la mer jusqu'à des altitudes de 2 000 mètres et parfois plus haut lors des migrations.
Comportementalement, la buse variable est souvent vue en train de planer ou perchée, et est généralement considérée comme un oiseau sédentaire. C'est un migrant partiel, avec des schémas de migration influencés par la disponibilité de la nourriture, la concurrence et les conditions météorologiques. Elle communique par un cri plaintif, surtout lors des parades aériennes.
En termes d'alimentation, la buse variable n'est pas difficile. Elle consomme une large gamme d'animaux, y compris des petits mammifères, des oiseaux, des reptiles, des amphibiens, et même des insectes et des charognes. Les campagnols constituent une part particulièrement importante de son régime alimentaire en Europe.
Pour la reproduction, la buse variable construit des nids volumineux dans les arbres ou sur des falaises. Les couvées comptent généralement de 2 à 6 œufs. La saison de reproduction varie selon la latitude, l'incubation durant environ 33 à 35 jours. L'envol des jeunes a lieu environ 43 à 54 jours après l'éclosion, et les juvéniles restent dépendants pendant plusieurs semaines après avoir quitté le nid.
La buse variable fait face à la concurrence et à la prédation d'autres rapaces tels que l'autour des palombes et le grand-duc d'Europe. Malgré ces défis, c'est une espèce très adaptable et résiliente.
En termes de conservation, la buse variable est l'un des rapaces les plus nombreux en Europe, avec des populations de plusieurs millions d'individus. Elle est considérée comme un bioindicateur car elle est sensible aux changements environnementaux et aux polluants. Bien qu'elle soit confrontée à certaines menaces telles que la perte d'habitat et la persécution, l'espèce prospère dans l'ensemble de son aire de répartition.