Faits sur : Chōjū-giga
Les « Chōjū-jinbutsu-giga », souvent abrégés en « Chōjū-giga », forment un ensemble célèbre de quatre rouleaux de peinture situés au temple Kōzan-ji à Kyoto, au Japon. Surnommées les « Rouleaux des animaux gambadants », ces œuvres sont considérées comme les plus anciennes formes de manga et se lisent traditionnellement de droite à gauche. Elles représentent des animaux se comportant comme des humains : se baignant, jouant, luttant et même participant à des cérémonies.
Attribués à Toba Sōjō, ces rouleaux sont reconnus comme un trésor national. Ils sont actuellement conservés par le Musée National de Kyoto et le Musée National de Tokyo. Dessinées dans un style linéaire monochrome, ces œuvres ont marqué l'art pictural japonais. Le premier rouleau est le plus célèbre, illustrant des scènes ludiques et satiriques d'animaux se comportant comme des humains.
Les « Chōjū-jinbutsu-giga » ont inspiré de nombreuses publications et adaptations. Par exemple, Geijutsuhiroba a publié plusieurs ouvrages basés sur ces rouleaux. Un débat existe quant à savoir si ces rouleaux sont les premiers mangas, certains désignant les rouleaux « Shigisan-engi » comme une autre possibilité. Quoi qu'il en soit, l'importance artistique et culturelle des « Chōjū-jinbutsu-giga » est incontestable.
Datant des XIIe et XIIIe siècles, ces rouleaux reflètent l'esprit artistique de leur époque. Leurs dessins ludiques et satiriques, représentant des animaux vêtus comme des moines, fusionnent de manière unique l'esprit natif et la tradition artistique. Ils ont durablement influencé l'art et la culture japonaise, inspirant non seulement le manga mais aussi les films d'animation.
Malgré les débats sur leur statut de premier manga, les « Chōjū-jinbutsu-giga » continuent d'être célébrés pour leur valeur artistique et leur importance historique. Ils sont adoptés par la culture populaire et vénérés comme un trésor culturel, témoignant de la créativité et de l'innovation des anciens artistes japonais.