Faits sur : Crécerelle des Seychelles
La crécerelle des Seychelles, connue localement sous le nom de "katiti" en créole seychellois, est un petit rapace résidant exclusivement dans l'archipel des Seychelles. C'est le seul oiseau de proie autochtone qui s'y reproduit. Membre de la famille des Falconidae et du genre Falco, cette crécerelle est notablement la plus petite de son genre. Mesurant seulement de 18 à 23 cm de longueur pour une envergure de 40 à 45 cm, elle se distingue par sa taille compacte. Les mâles adultes exhibent des parties supérieures brun-roux ornées de taches noires, tandis que les femelles, légèrement plus grandes et plus pâles, présentent une apparence similaire. Les jeunes crécerelles se caractérisent par une tête brun strié et une poitrine tachetée.
Quant à son habitat, la crécerelle des Seychelles fait preuve d'une grande adaptabilité. On peut l'observer dans les forêts, les broussailles, les terres agricoles, ainsi qu'à proximité des falaises et des habitations. Son régime alimentaire est principalement composé de lézards, notamment des geckos diurnes verts et des scinques, qui constituent 92 % de son alimentation. Elle consomme également de petits oiseaux, des grenouilles, des rats et des insectes. Fait intéressant, son territoire de reproduction est le plus restreint de tous les rapaces, s'étendant sur seulement 40 hectares. La saison de reproduction s'étend d'août à octobre, avec des nids généralement situés sur des falaises, des arbres ou des bâtiments.
Malheureusement, la crécerelle des Seychelles est classée comme vulnérable, avec seulement environ 800 individus restants. Elle fait face à de nombreuses menaces, notamment la perte d'habitat due à la déforestation, au développement urbain et aux incendies. Les espèces introduites comme les rats, les chats et les chouettes effraies représentent également des risques importants en raison de la prédation et de la compétition. Historiquement, ces oiseaux étaient souvent persécutés par les humains, qui interprétaient mal leur comportement, mais heureusement, de tels incidents sont désormais rares. Des efforts de conservation ont été déployés, y compris la réintroduction de la crécerelle sur des îles comme Praslin en 1977, ce qui a contribué à stabiliser leur population.