Faits sur : Ménure d'Albert
L’oiseau-lyre d’Albert, une espèce chanteuse singulière, réside dans les forêts tropicales humides et subtropicales d’Australie, principalement le long de la frontière entre la Nouvelle-Galles du Sud et le Queensland. Nommé en l’honneur du prince Albert, cet oiseau se distingue en faisant partie des deux espèces d’oiseaux-lyres, mais il se différencie par l’absence de plumes de queue en forme de lyre contrairement à son cousin.
Autrefois, les oiseaux-lyres d’Albert étaient chassés pour leur chair et leurs plumes caudales, et parfois même par des vandales. De nos jours, la population est estimée à environ 3 500 oiseaux reproducteurs, ce qui en fait l’une des espèces au territoire le plus réduit en Australie. Ces oiseaux terricoles sont reconnaissables par leur apparence distinctive, les mâles arborant une queue remarquable composée de différents types de plumes.
L’un des aspects les plus fascinants de l’oiseau-lyre d’Albert est son exceptionnelle capacité vocale. Ces oiseaux sont des maîtres du mimétisme, reproduisant souvent les cris d’autres espèces au cours de leurs chants. Ils prospèrent dans les chaînes montagneuses du sud-est du Queensland et du nord-est de la Nouvelle-Galles du Sud, préférant les environnements luxuriants des forêts humides ou sclérophylles humides.
Les oiseaux-lyres d’Albert se reproduisent en hiver, construisant des nids en forme de dôme dans les zones sombres et isolées de la forêt. Ils pondent un seul œuf par couvée. Leur régime alimentaire se constitue principalement d’insectes et d'autres invertébrés qu’ils trouvent dans le sol, cherchant leur nourriture dans les endroits riches en litière de feuilles et en troncs d’arbres tombés.
Cependant, ces oiseaux sont confrontés à plusieurs menaces. La perte d’habitat due à la gestion forestière, les espèces envahissantes, le développement urbain et la prédation par des animaux introduits représentent des risques significatifs. Le changement climatique menace également leur habitat et pourrait influencer leur population. Compte tenu de leur aire de répartition limitée, tout événement catastrophique pourrait avoir un effet dévastateur sur leur nombre. Des efforts de conservation sont en cours pour protéger cette espèce vulnérable, classée comme vulnérable en Nouvelle-Galles du Sud et quasi menacée dans le Queensland.