Faits sur : Palette du champ de bataille
La Palette de la Bataille est l'un des premiers exemples de scènes de bataille représentées sur des palettes cosmétiques cérémonielles ou ornementales de l'Égypte antique. Semblable à la célèbre Palette de Narmer, elle présente certaines des premières occurrences de glyphes qui ont finalement évolué en hiéroglyphes égyptiens. Parmi les caractéristiques notables de la Palette de la Bataille figurent les hiéroglyphes représentant des prisonniers et des étendards, qui ont probablement contribué à l'élaboration du concept des Neuf Arcs, symbolisant les ennemis traditionnels de l'Égypte.
Ces palettes datent de la fin de la période prédynastique, aux environs de 3100 av. J.-C., spécifiquement pendant la période de Naqada III. La Palette de la Bataille est actuellement divisée en deux fragments principaux. Une partie est conservée au British Museum à Londres, tandis que l'autre se trouve au Ashmolean Museum à Oxford.
Sur le recto de la Palette de la Bataille, une zone circulaire, utilisée pour mélanger des substances cosmétiques, est entourée de scènes de bataille et de premiers hiéroglyphes. Ces hiéroglyphes incluent des représentations de prisonniers, d'étendards en bois de territoires tribaux, d'un faucon Horus et d'un oiseau ibis. Le verso de la palette présente des images stylisées d'un oiseau, de deux mammifères ressemblant à des antilopes, d'un tronc de palmier, de fruits et de frondes de palmier.
Cette pièce offre un aperçu fascinant des pratiques artistiques et symboliques précoces de l'Égypte antique, illustrant comment même des objets pratiques tels que les palettes cosmétiques étaient imprégnés d'une riche signification culturelle et historique.