Nestor kéa

Le kéa, perroquet fascinant et unique, est originaire des régions forestières et alpines de l'île du Sud en Nouvelle-Zélande. Il s’agit du seul perroquet alpin au monde, réputé pour son intelligence exceptionnelle et sa curiosité insatiable. Son régime alimentaire est très varié, incluant des charognes, des insectes, des racines, des feuilles, des baies et du nectar.

Historiquement, le kéa a été victime de persécutions en raison de la croyance qu'il attaquait le bétail, ce qui a entraîné la mise en place de primes pour sa chasse. Heureusement, en 1986, le kéa a été pleinement protégé par la loi sur la faune sauvage.

Ces perroquets nichent dans des terriers ou des crevasses formées par les racines des arbres. Leur intelligence est remarquable, manifestée notamment par leurs compétences en résolution de problèmes et leur comportement coopératif. Appartenant au genre Nestor, le kéa est étroitement apparenté à d'autres espèces de perroquets. Ils sont aisément reconnaissables à leur plumage vert olive, leurs sous-alaires oranges et leur long bec supérieur incurvé.

On peut les observer des vallées fluviales de basse altitude aux régions alpines de l'île du Sud, souvent associées aux forêts de hêtres méridionaux. Les estimations actuelles de la population indiquent qu'il reste entre 3 000 et 7 000 kéas. Ils se reproduisent généralement dans les forêts de hêtres en haute altitude et présentent des relations polygynes.

Le régime alimentaire du kéa est diversifié, incluant diverses espèces de plantes, des insectes et parfois d'autres oiseaux et mammifères. Leur prédation occasionnelle sur les moutons les a historiquement mis en conflit avec les éleveurs. Les kéas sont également connus pour leur curiosité envers les humains, ce qui conduit parfois à des interactions à la fois amusantes et problématiques.

Bien que classés comme en danger, les kéas font face à de nombreuses menaces telles que l'empoisonnement au plomb, la prédation et la perte de leur habitat. Ces défis ont conduit à divers efforts de conservation. Cependant, les kéas souffrent encore de dommages délibérés, ce qui a entraîné des initiatives et des projets de science citoyenne pour les surveiller et les protéger. Il existe même des propositions de réintroduction des kéas dans des zones sans prédateurs sur l'île du Nord pour faciliter leur conservation.

L'histoire du kéa témoigne des défis et des succès de la conservation de la faune, soulignant l'importance des efforts continus pour protéger ces oiseaux intelligents et curieux.