Faits sur : La Chambre de Van Gogh à Arles
La Chambre de Van Gogh à Arles est une peinture à l'huile sur toile de 72 × 90 cm. Elle a été réalisée par le peintre Vincent van Gogh en 1888. Elle se trouve au musée Van Gogh à Amsterdam.
Vincent van Gogh réalise ultérieurement, en 1889, deux autres versions de ce même tableau exposées désormais à l'Art Institute of Chicago et au musée d'Orsay, à Paris.
Description et analyse
Van Gogh a choisi comme sujet sa chambre dans la « maison jaune », où il installe son atelier, puis loge à partir du 17 septembre 1888 et qui sera détruite lors du bombardement allié d'Arles du 25 juin 1944. Il réalise cette peinture en octobre 1888, période pendant laquelle il attend la venue à Arles de Paul Gauguin avec qui il souhaitait fonder un cercle d'artistes.
L'objet dominant de la chambre est le lit : solide et simple, il suggère la chaleur, le confort et la sécurité. La plupart des autres objets (les chaises, les coussins et les tableaux) sont représentés par paires. Cette représentation contribue à donner une impression de tranquillité, d'ordre et de paix.
La première version du tableau présente au dessus du lit le portrait du peintre Eugène Boch et le portrait de Paul-Eugène Milliet.
Deuxième version
Van Gogh réalisera deux autres versions de ce tableau. L'original ayant été abîmé par une crue du Rhône, son frère Théo lui demanda d'en réaliser une copie avant que l'original ne soit restauré. Van Gogh peindra donc en 1889 la deuxième version de La Chambre de Van Gogh à Arles (sans toutefois chercher à faire une copie exacte du tableau de 1888), actuellement exposée à l'Institut d'art de Chicago. Le peintre change notamment les deux portraits affichés sur le mur de la chambre, y substituant vraisemblablement un autoportrait, et un portrait féminin.
Troisième version
Encouragé par le résultat, Van Gogh réalisera une troisième version, plus petite (57 × 74 cm), qu'il offrira en cadeau à sa sœur (et non à sa belle-mère comme cela est souvent rapporté). Achetée par Matsukata Kōjirō dans les années 1920, cette version se trouve au musée d'Orsay, à Paris, à la suite du traité de paix signé entre la France et le Japon en 1959. Dans cette version, le portrait d'Eugène Boch a été remplacé par l'autoportrait sans barbe. L'autre tableau ne ressemble à aucun portrait connu réalisé par le peintre.
Analyse
Une étude approfondie des lignes de fuite montre que l'artiste joue avec les règles traditionnelles de la perspective issues de la Renaissance.
L'accent pictural est clairement mis sur la couleur : « une combinaison rigoureuse des surfaces colorées qui suppléent à l'instabilité de la perspective. ».