Faits sur : Potorous gilbertii
Le potoroo de Gilbert, également connu sous le nom de ngilkat, détient le triste titre de marsupial le plus menacé d'Australie et est l'un des mammifères les plus rares et en danger critique d'extinction au monde. Cette petite créature nocturne possède des caractéristiques distinctives : de longues pattes arrière, des pattes avant munies de griffes courbées idéales pour creuser, et un long museau fin. Remarquablement, cette espèce était considérée comme éteinte jusqu'à ce qu'elle soit redécouverte en 1994. Aujourd'hui, il ne reste qu'environ soixante-dix individus, principalement localisés dans la réserve naturelle de Two Peoples Bay en Australie-Occidentale.
L'étude du potoroo de Gilbert a commencé au XIXe siècle, avec le naturaliste John Gould jouant un rôle clé dans sa description et sa classification. Ces marsupiaux ont un régime alimentaire unique, se nourrissant principalement de champignons, un comportement connu sous le nom de mycophagie. Concernant la reproduction, le potoroo de Gilbert présente des adaptations fascinantes. Les femelles peuvent retarder le développement d'un embryon grâce à un processus appelé diapause embryonnaire, leur permettant de porter un second embryon tandis que le premier est encore en développement.
Pour protéger cette espèce en danger critique, diverses mesures de conservation ont été mises en place. Celles-ci incluent des programmes de reproduction en captivité et la relocalisation d'individus dans des habitats exempts de prédateurs tels que l'île Bald et l'île Michaelmas. Néanmoins, l'espèce fait encore face à des menaces significatives, telles que des maladies comme la balanoposthite et la cryptococcose, qui peuvent gravement compromettre leur survie.
La redécouverte du potoroo de Gilbert à la fin du XXe siècle a été un événement marquant dans le domaine de la biologie de la conservation. Elle a mis en évidence la résilience de l'espèce et souligné l'urgence des actions de conservation pour prévenir son extinction. L'importance historique du potoroo de Gilbert, en tant que l'une des premières espèces à être signalée comme disparaissant après la colonisation britannique, souligne la nécessité des efforts continus pour protéger ce marsupial unique.