Faits sur : Yōkan
Le yōkan est un dessert traditionnel japonais, à la fois épais, gélifié et absolument délicieux. Composé de pâte de haricots rouges, d'agar-agar et de sucre, il se présente généralement sous forme de bloc et se déguste en tranches. Il existe deux types principaux de yōkan : le neri yōkan et le mizu yōkan. Le mizu yōkan, ayant une teneur en eau plus élevée, est particulièrement apprécié réfrigéré, idéal pour les chauds mois d'été.
Outre la pâte de haricots rouges traditionnelle, le yōkan peut également être préparé avec de la pâte de haricots blancs, connue sous le nom de shiro an. Cette variante, d'aspect laiteux et translucide, offre un goût plus doux. Elle peut être aromatisée et colorée avec de la poudre de thé vert, ajoutant une touche unique. Le yōkan peut également intégrer des ingrédients tels que des châtaignes hachées, des kakis, des haricots azuki sucrés, des figues et des patates douces, cette dernière variété étant appelée imo yōkan. La douceur peut être ajustée en utilisant du miel, du sucre brun ou de la mélasse. Pour un profil de saveur différent, il existe une version salée appelée shio yōkan, qui inclut une pointe de sel.
L'histoire du yōkan est assez fascinante. Originaire de Chine, ce dessert était à l'origine une collation gélifiée à base de gélatine de mouton. Les moines bouddhistes zen l'ont introduit au Japon durant les périodes Kamakura et Muromachi, où il a été adapté avec de la farine de blé et des haricots azuki, remplaçant ainsi la gélatine animale. Au XVIIe siècle, l'agar-agar a été découvert au Japon et est devenu un ingrédient central du yōkan moderne. Au fil des ans, en particulier durant la période Edo, lorsque le sucre est devenu plus accessible, le yōkan a évolué pour devenir une douceur japonaise prisée. Reconnu pour sa longue durée de conservation, il est souvent offert en cadeau attentionné.