Faits sur : Bokkoms
Les bokkoms constituent une friandise traditionnelle prisée sur la côte ouest de l'Afrique du Sud, confectionnée à partir de mulets entiers, salés et séchés. La fabrication des bokkoms implique de saler le poisson, de le dessécher au soleil et au vent, et parfois d'ajouter une saveur fumée. Le terme "bokkom" provient du mot néerlandais "bokkem", faisant référence à la forme, à la dureté et à l'odeur particulière du poisson, évoquant les cornes de chèvre. Cette spécialité existe depuis l'arrivée des premiers colons européens dans la région.
Pour préparer les bokkoms, on utilise de petits mulets, du gros sel et de l'eau fraîche. Les poissons sont salés, pressés, puis laissés à sécher à l'air libre pendant environ cinq jours. Aujourd'hui, certains producteurs emploient des fours de séchage pour faciliter le processus. Le cœur de l'industrie des bokkoms se situe à Velddrif, souvent qualifiée de "capitale des bokkoms", où est produite la majorité des bokkoms d'Afrique du Sud.
Les bokkoms se dégustent traditionnellement avec du vin blanc, du pain, de la confiture et du café, et peuvent également être incorporés dans divers plats. Cependant, des préoccupations environnementales subsistent en raison de la diminution des stocks de poissons, et le mulet du Sud est désormais considéré comme une espèce non durable. Le terme "bokkoms" figure même dans des proverbes afrikaans et est associé à certaines plantes sud-africaines.
Dans la culture populaire, les bokkoms sont souvent comparés au hareng séché, aux bloaters, aux kippers et aux bucklings, bien que des différences existent dans les types de poissons utilisés et les méthodes de fumage. Si les bokkoms jouissent d'une grande popularité dans le Cap-Occidental, ils peinent encore à s'imposer dans d'autres régions d'Afrique australe.